Les grèves répétitives dans le secteur de l’éducation ne sont pas sans conséquences sur les acteurs et apprenants. C’est ce qu’explique Ndoumanan Ezéchiel, doctorant en sciences de l’éducation.

L’année scolaire 2023-2024 est jalonnée de grèves. De début novembre 2023 à début janvier 2024, les enseignants ont cessé les activités pour exiger le versement de divers primes et avantages.

Depuis 9 jours, une grève quasi-générale a été enclenchée par les plateformes syndicales revendicatives pour, en plus de la satisfaction de leurs revendications précédentes, exiger également l’annulation du décret augmentant les prix des produits pétroliers. Le secteur de l’éducation n’est pas épargné. Plus de deux mois de cours sont ainsi perdus.

La grève influence négativement à tous les niveaux : les enseignants, les parents et les élèves en général et en particulier ceux des classes d’examen’’, fait remarquer Ndoumanan Ezéchiel, expert en éducation.

Chez l’enseignant, dit-il, la reprise soudaine de cours après la grève l’oblige à condenser certains apprentissages en modifiant leur planification ; accélérer ou réduire les évaluations.

Du côté de l’élève, qui est une victime directe, il y a risque de retards scolaires ; le manque de motivation ; l’anxiété et l’enjeu social pour certains qui avaient eu du mal à s’intégrer à leur nouveau groupe.

S’agissant des parents, l’expert en éducation cite la gestion du rattrapage scolaire de leurs progénitures ; l’échec potentiel de ces dernières qui engendrerait des coûts et budgets supplémentaires à supporter.