La journée mondiale des femmes et des filles de science, célébrée chaque année le 11 février, a été adoptée par l’assemblée générale des Nations unies afin de promouvoir l’accès et la participation pleine et équitable des femmes et des filles à la science.

Cette journée permet de rappeler que les femmes et les filles jouent un rôle essentiel dans la communauté scientifique et technologique et que leur coopération doit être renforcée. La célébration est menée par l’UNESCO et ONU-Femmes en collaboration avec des institutions, des partenaires, de la société de la civile qui promeuvent l’accès des femmes et des filles à la science ainsi que leur contribution à la science.

Dans la société tchadienne, force est de constater que le nombre de femmes est insignifiant dans le domaine des sciences même si la tendance est en train d’évoluer. Et cela s’observe déjà au lycée ou les filles s’orientent plus pour les classes littéraires.

« Pour ne pas généraliser les choses, certaines filles ont la capacité de comprendre mieux les cours, elles y participent mieux même que les garçons. Malheureusement, ces dernières donnent des raisons comme quoi elles ne révisent pratiquement pas les leçons à la maison, ce qui fait qu’elles se rattrapent difficilement”, rapporte Rareou Christophe, enseignant des Mathématiques dans un établissement de N’Djamena qui apprécie positivement le niveau des élèves filles dans les séries scientifiques de son établissement.

Les travaux ménagers sont justement la raison qu’avancent les filles pour justifier leur préférence pour les séries littéraires.

« A mon avis, il y a peu de filles qui s’intéressent aux matières scientifiques, je ne sais pas la raison peut-être elles sont occupées à la maison mais, dans la plupart des classes scientifiques où j’interviens, on a peu des filles. Normalement les filles aussi doivent se donner tout comme les garçons, mais le constat que je fais ce n’est pas bien, c’est comme si elles ne se donnaient pas. Cependant, ce dernier temps on constate qu’il y a une petite amélioration du fait que l’Etat s’est focalisé sur les séries scientifiques et entretemps, il y a les femmes qui sont devenues des mécaniciennes, électriciennes. Mon message aux filles qui sont dans les classes intermédiaires c’est d’embrasser la carrière scientifique et pour être scientifique il faut beaucoup travailler et chercher à a répéter les exercices posément, être à jour parce qu’avec la science on a une large ouverture devant soi », conseille KODJIBAYE NGARTOUBANA, professeur de mathématique en classe de première scientifique.

Cette journée mondiale des femmes et des filles de science est l’occasion de promouvoir l’égalité d’accès et de participation à la science pour les femmes et les filles.

Nekouanodji Viviane, stagiaire