Ça fait plus d’un mois que les enseignants ont exprimé ouvertement leur mécontentement en lançant une grève. Mais que feront les élèves qui sont en classe d’examen ?

Selon l’élève Kodjimadji Asaph, depuis plus d’un mois, ils ne font pas normalement les cours. Et cette grève illimitée a fait qu’ils sont vraiment en retard et pourtant ils sont en préparation d’examen.

Cette grève laisse des vides mais dès que les enseignants reviendront dans leurs lieux de services alors les programmes des cours et bien d’autres choses seront revus pour les élèves qui sont en classe d’examen, affirme Chamsadine Mahamat Dahab, l’un des proviseurs du lycée Félix Eboué.

Pour NDOUMANAN Ezéchiel, expert en éducation, la grève est une entente ou accord d’une entreprise ou d’une profession pour cesser le travail jusqu’à ce qu’elle ait obtenu gain de cause sur une augmentation, revendication des arriérés ou certains avantages.

La grève qui frappe chaque fois le milieu éducatif de son passage, souligne-t-il, laisse pantois la population pour ainsi dire qu’elle en résulte au quotidien une question sociale. Il poursuit que la grève à des répercussions observables à tous les niveaux à cause de son caractère d’infinité. « Elle réduit le temps d’apprentissage et ne permet pas une exécution complète des programmes d’enseignement ; rend faible le taux de réussite aux examens ; impacte de façon négative sur les capacités des élèves à formuler des phrases correctes en français à l’oral tout comme à l’écrit », énumère NDOUMANAN Ezéchiel.

Il renchérit que la grève installe une détresse chez les parents sur la façon de garder leurs progénitures motivées et les rassurer à la reprise de cours mais aussi rajoute une couche d’insécurité dans la famille puisque le milieu scolaire est un milieu de grande sécurité et à la maison les enfants sont exposés à des ” stress toxiques ” »

Si la grève dépasse les mesures ordinaires c’est-à-dire devient illimitée, conclut-il, elle pourra également avoir d’effet sur les disparités entre les élèves qui fréquentent les écoles privées ne connaissant pas trop la grève et ceux qui sont dans le public.

Boya Julia, stagiaire