Cinq ans après la création des lycées scientifiques, les gestionnaires du système éducatif et les syndicats des enseignants plaident pour leur suppression.

Dans le souci d’avoir des scientifiques afin de réduire considérablement le nombre des diplômés sans emploi, le gouvernement tchadien a pensé plusieurs solutions dont la plus connue est la création des lycées scientifiques. C’est en 2018, précisément le 03 septembre que le ministre de l’Education nationale et de la promotion civique, Aboubakar Tchoroma a rendu public l’arrêté portant la création de ces lycées dits scientifiques. 20 sont systématiquement créés.

Cinq ans après l’expérience, le constat reste décourageant. Ces lycées nommés scientifiques n’ont véritablement rien de scientifique. Les laboratoires construits dans ces lycées n’existent que de nom, ils ne fonctionnent pas ou sont devenus des dortoirs pour les gardiens. Aussi, les enseignants scientifiques ne sont suffisamment nombreux pour tenir ces lycées. C’est une désolation.

L’urgence de cette situation est telle qu’elle n’a pas laissé les gestionnaires du système éducatif et les syndicats d’enseignants indifférents. Pendant quatre jours où ils étaient à N’Djaména pour évaluer la performance de l’école tchadienne, à l’occasion de la 22eme édition de la Commission nationale d’affections et de mutations (CONAM), le sujet a été mis sur la table de discussion.

Pour ces derniers, la décision est claire, pas question de continuer avec les appellations, lycée scientifique et lycée littéraire. Ils ont proposé au ministère de l’Education nationale de fusionner ces deux lycées sous l’appellation du lycée d’enseignement général.

Proposition que le ministre de l’Education national Moussa Kadam trouve raisonnable et pense la faire appliquer avant la rentrée scolaire de cette année.