Dans un entretien accordé à des médias du Barh-Sara, Ngargoto Marcel, président départemental de Droits de l’Homme sans frontières, dénonce les conditions de détention à la Maison d’arrêt de Moïssala.

Pour le seul mois de mars, Ngargoto Marcel a recensé deux prisonniers morts en détention à Moïssala. C’en est donc de trop pour ce défenseur des droits humains qui n’a cessé d’alerter sur cette situation.

‘’Les conditions de détention à Moïssala sont très déplorables. On se soucie beaucoup plus de l’argent que de la vie humaine. Il faut avoir un esprit humaniste. Nous sommes tous appelés à être en détention ou à mourir un jour. Quand un détenu tombe malade, même quand il agonise, on demande à ses parents de payer 25.000 avant de l’envoyer à l’hôpital. C’est inhumain ‘’, déplore-t-il.

Ngargoto Marcel demande l’application des textes pour protéger la dignité et la vie des détenus. ‘’Il y a un décret portant création d’une commission chargée de la Maison d’arrêt qui est sorti depuis le mois d’août 2023. La commission doit être composée des agents de la justice, de l’hôpital, de l’action sociale, de la mairie et des associations de défense des droits de l’Homme mais rien n’est fait’’, interpelle-t-il.