Le directeur du cabinet d’études et de recherches en éducation, Djimrassem Thalès, estime que les écoles privées affichent des résultats supérieurs à celles publiques. Et que la décision de suspendre leur création sur une période de deux ans n’est pas bien réfléchie.

La décision suspendant pour deux ans les établissements scolaires privés est prise le 4 avril par le Premier ministre de transition. Les établissements confessionnels et communautaires ne sont pas concernés.

Elle est mal accueillie par Djimrassem Thalès, directeur du cabinet d’études et de recherches en éducation.’’ Ce n’est pas une bonne décision dans la mesure où les Tchadiens n’ont pas confiance dans les écoles publiques à cause des grèves à répétition ; en ces derniers moments, l’année scolaire est ramenée à deux trimestres au lieu de trois et lorsqu’on regarde les résultats des examens ce sont des écoles privées qui battent le record. Les écoles privées créées rendent service à la population en termes de qualité et de distance’’, argumente-t-il.

L’arrêté pris par le gouvernement n’est pas motivé. Mais, très souvent l’on parle d’une multiplication ‘’anarchique’’ de ces établissements. ‘’ Il faut relever que c’est une décision qui pourrait bloquer les initiatives privées. C’est pour dire que c’est une solution qui crée un autre problème’’, souligne-t-il.

Pour le philosophe de l’éducation, le ministère de l’Education nationale doit mettre de l’ordre en son sein.‘’Le problème, c’est le ministère qui accorde l’autorisation pour des raisons d’argent, d’amitié, de camaraderie et autres. Les directions concernées doivent étudier rationnellement les dossiers en tenant compte du respect des normes prescriptes’’, interpelle-t-il.