Lors d’une conférence de presse animée ce lundi, 21 mars, le président du parti Les Transformateurs, Dr Masra Succès, a rappelé les exigences de sa formation politique avant sa participation au dialogue national.

Comme à l’accoutumée, le siège du parti Les Transformateurs était bondé des militants et sympathisants dudit parti pour cette conférence de presse. A moins de deux mois du dialogue national ( le 10 mai), le leader de cette formation politique, Dr Masra Succès, estime que les conditions posées par son parti n’ont pas été formellement prises en compte.

 S’agissant de ces préalables, il cite, entre autres, la prise d’un acte pour proclamer la souveraineté de ce dialogue ; la co-définition de l’agenda du dialogue ; la consécration  d’un mode consensuel de rédaction de la future constitution.

Pour Dr Masra Succès, ceux qui ont géré la transition ne devraient pas se présenter aux élections qui mettront fin à la transition. « On ne peut pas vouloir du beurre et l’argent du beurre ». Il exige également que justice soit rendue aux victimes des manifestations et tueries pour décrisper le climat social et politique. « Les coupables doivent être identifiés même s’il doit y avoir des mécanismes de pardon. Cela ne viendra qu’après la justice », préconise-t-il.

Au sujet de la rencontre de Doha entre gouvernement et politico-militaires, marquée par des reports, Masra Succès y voit un « amateurisme, notre impréparation et notre incapacité à nous entendre en amont ».  

« Le peuple tchadien est ami de tous les peuples. Mais le peuple tchadien ne veut plus de ce qui a été fait hier jusqu’aujourd’hui. Et ça, chacun doit pouvoir l’entendre. On ne peut pas continuer à regarder le Tchad simplement comme un territoire avec quelque soldats prêt-à-porter (…) Ce n’est pas soutenable ».

Aux partenaires du pays, le leader des Transformateurs leur demande d’entendre les doléances du peuple tchadien.  « Que la liberté, l’égalité, la fraternité, les opportunités, la sécurité qu’ils chérissent sont des valeurs humaines et universelles. Le moment est venu pour qu’ils (partenaires) nous entendent ».