Dans un communiqué de presse en date du 30 octobre, le bureau de la Coordination du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) pose ses conditions en vue de futurs pourparlers francs et sincères entre le CMT et les mouvements politico-militaires.

Selon le bureau de la coordination du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad, une délégation du FACT conduite par Brahim Ahmat, Secrétaire général du bureau fédéral Europe du FACT, a rencontré le mardi 26 octobre 2021 le Comité technique spécial (CTS) dans le cadre de la participation au dialogue national inclusif.

A cette occasion, le chef de la délégation a remis au CTS une lettre officielle de Mahamat Mahadi Ali, président exécutif national du FACT. Il s’agit d’un document cadre contenant les exigences préalables en vue de futurs pourparlers francs et sincères entre le CMT et les mouvements politico-militaires sous l’égide de la communauté internationale, à savoir :

  • – l’instauration d’un cessez-le-feu sur l’ensemble du territoire national;
  • – la libération de tous les prisonniers de guerres, politiques et d’opinions,
  • – l’ouverture d’une enquête conjointe pour situer les responsabilités dans la disparition des prisonniers de guerre et la traduction des coupables en justice,
  • – l’arrêt définitif des répressions de toutes les manifestations pacifiques.

De même, le FACT a saisi de l’opportunité pour faire part de sa protestation et marquer sa surprise en ce qui a trait à l’attaque militaire dont il est victime le 14 septembre 2021, alors qu’il était en situation de non-agression depuis le cessez-le-feu qu’il a unilatéralement décrété et observé depuis le 24 avril dernier. A ce propos, et “sans en être raisonnablement convaincu”, le FACT a pris note des explications fournies par la délégation du CTS.

Convaincu que le meilleur moyen de résoudre les problèmes de notre pays est le dialogue national inclusif réunissant l’ensemble des acteurs politiques tchadiens, le FACT en a fait son leitmotiv et reste, par conséquent plus que vigilant quant à l’inclusion et la sincérité dudit dialogue. Car, estime-t- il, c’est ce cadre du règlement politique de la crise tchadienne qui donnera l’occasion aux filles et fils du Tchad de poser, de manière souveraine, les jalons d’un nouvel Etat de droit, libre, démocratique, laïc et prospère.

Le Bureau souligne enfin que toute démarche contraire aux principes énoncés de dialogue national et inclusif sera considérée par le FACT comme une manoeuvre dilatoire ne permettant pas de résoudre la crise tchadienne dans le sens des intérêts du Tchad et du peuple tchadien.