N’ayant pas obtenu l’ouverture de la route de Kousseri pour leurs trafics, des personnes handicapées prévoient ramper ce 17 janvier, devant l’ambassade des Etats-Unis à N’Djaména.

Ali Justin, le porte-parole de ce groupe de personnes handicapées, dit être fatigué des promesses des autorités. «  C’est depuis 6 mois qu’ils nous ont accordé chaque fois 72 heures mais rien. Comme on est des handicapés seulement, on est des déchets toxiques, ils nous rejettent. Le ministre de la Sécurité dit que s’il ne reçoit pas de demande d’autorisation, ils vont nous tirer dessus », relate-t-il à nos confrères de la radio Arc-en-ciel.

Pour Ali, si le ministre met à exécution sa menace, ce serait la énième fois qu’ils subiraient des traitements dégradants. «   On était torturé le 5 aout 2021 à Kousseri. Même le 5 novembre, on était gazé. Nous ne demandons pas le départ du président de la transition. Nous demandons simplement la levée de la route de Kousseri pour nos commerces. Une personne à mobilité réduite, tu lui demandes de descendre de son engin et ramper pour aller à Kousseri. Mais où est-ce qu’il va mettre ses marchandises », s’interroge-t-il.

Le lundi dès 6h, annonce-t-il, «  on va continuer à ramper » devant l’ambassade des États-Unis .