Le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH), en collaboration avec la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), organise du 23 au 25 avril à Bakara, une session de renforcement des capacités sur le monitoring des droits de l’Homme en période électorale. Celle-ci est organisée à l’intention des représentants des organisations de défense des droits de l’Homme et les commissaires de la CNDH.

Après trois ans de transition, le Tchad s’apprête à organiser l’élection présidentielle pour le retour à l’ordre constitutionnel. En tant qu’outil permettant d’améliorer la protection des droits de l’Homme, le monitoring en période électorale permet au HCDH de contribuer à un meilleur respect des libertés et droits fondamentaux en lien avec l’organisation des élections.

Pour le Représentant du HCDH, Delly Mawazo, les partenaires locaux qui sont les associations des droits de l’Homme demeurent une source importante et privilégiée dans la collecte de l’information en lien avec les élections. C’est pourquoi cette session de renforcement de capacités pour leur permettre non seulement d’avoir des connaissances nécessaires en matière de monitoring, d’investigation et de rédaction de rapports, mais aussi d’être outillés sur les thématiques spécifiques en lien avec les droits de l’Homme. Ceci, souligne-t-il, dans l’optique de contribuer à garantir la qualité, la crédibilité et la pertinence des informations qui seront collectées durant tout le processus électoral.

Le respect des droits de l’Homme, déplore Delly Mawazo, est régulièrement mis à rude épreuve et demeure un défi réel dans le contexte tchadien quand on prend en compte les développements sécuritaires, humanitaires et sociopolitiques qui ont émaillé cette période de transition. « Il s’agit d’une question qui nécessite l’engagement actif de toutes les parties prenantes dans ce processus électoral afin de faire du Tchad, un meilleur élève en matière d’Etat de droit et de démocratie », demande le Représentant du HCDH.

Pour le président de la CNDH, Belngar Larmé Laguerre, cette session répond parfaitement aux attentes de son organisation qui plaide pour la tenue d’une élection libre, transparente, crédible, démocratique et surtout placée sous le signe de la paix et de la concorde nationale. « Ce qui passe inéluctablement par le respect des droits des personnes », estime-t-il.