Ce vendredi 22 mars 2024, le Conseil national de transition a été le théâtre d’un débat animé et passionné sur la crise pharmaceutique et les défis dans le secteur de la santé publique. Les représentants du gouvernement et de l’opposition ont échangé des arguments pointus, mettant en lumière les lacunes du système actuel et proposant des solutions pour y remédier.

La session a débuté par une série de questions orales avec débat, portant principalement sur la vente et la distribution des médicaments, ainsi que sur l’accès aux soins de santé. Les conseillers nationaux ont exprimé leur préoccupation quant à la prolifération des médicaments contrefaits et la vente illicite de médicaments dans les rues, mettant en danger la santé publique et contribuant à une hausse alarmante de la mortalité.

Le débat a été marqué par des échanges vifs entre les membres du gouvernement et les conseillers nationaux. Certains conseillers nationaux ont critiqué vivement l’inaction des autorités face à ce problème crucial, accusant le gouvernement de laxisme et de négligence. En réponse, les ministres à leur tête, le ministre de la Santé publique et de la Prévention, Dr Abderahim Abdel-madjid, ont défendu les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la contrefaçon des médicaments et ont souligné l’importance de la coordination entre les différents départements ministériels pour résoudre cette crise.

Parmi les questions soulevées lors du débat, plusieurs ont attiré l’attention sur les lacunes dans le contrôle douanier et la coopération interministérielle. Les conseillers nationaux ont également demandé des éclaircissements sur les retards dans la construction d’un complexe pharmaceutique vital et sur les mesures prises pour garantir l’accès équitable aux soins de santé dans tout le pays.

Le débat s’est conclu par l’annonce de mesures par les représentants du gouvernement, notamment la création d’une commission tripartite pour élaborer une stratégie de lutte globale contre la contrefaçon des médicaments, ainsi que des réformes visant à renforcer le contrôle douanier et à améliorer la coordination entre les ministères de la Santé et des Finances.