La Russie renforce son contrôle des exportations d’hydrocarbures depuis des pays africains tels que le Congo, la République démocratique du Congo (RDC) et la Centrafrique, ce qui accroît son influence sur les marchés énergétiques mondiaux.

Les dernières visites en Afrique du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, suggère que certains dirigeants africains voient une valeur politique à maintenir des liens avec la Russie malgré sa mauvaise réputation, qui n’est d’ailleurs pas usurpée.

Mais les dirigeants africains risquent de compromettre leurs relations avec l’Occident en cherchant à obtenir plus d’influence russe, car l’économie russe est peu investie en Afrique et de plus en plus déconnectée du système financier international.

En outre, l’investissement international est généralement lié au respect de l’État de droit, et s’associer à la Russie pourrait décourager les investissements potentiels de l’Occident. Neuf des dix pays avec le plus d’investissements directs en Afrique sont liés au système financier occidental, représentant 90 % de ces investissements.

Moscou cherche à gagner en influence en Afrique sans nécessairement investir dans la région, ce qui pourrait bénéficier aux dirigeants africains cherchant à consolider leur pouvoir malgré les atteintes aux droits humains et aux normes démocratiques.

Si les avantages de cette stratégie sont clairs pour Moscou et les dirigeants africains, ils sont moins évidents pour les citoyens ordinaires d’Afrique.

Eric Guedeng Ledjebgue