Ces trois dernières années, le vent des festivals souffle dans le milieu culturel tchadien. De la musique à la mode en passant par l’humour et la danse, le nombre des festivals augmente au fil des années.
Le milieu culturel tchadien est plus mouvementé que jamais. Pendant deux décennies, le terrain était quasiment vierge. Les deux plus grands rendez-vous annuels des musiques urbaines étaient le festival N’DjamVI organisé habituellement en fin d’année (novembre) et le festival N’djam Hip-Hop en début d’année (février-mars). Pour le compte de l’année 2023 qui tire à sa fin le festival N’djam Hip-Hop a célébré sa 17e édition et le festival N’DjamVI s’apprête à souffler sa 16e bougie du 27 novembre au 02 décembre à N’Djamena.
Ces trois dernières années, le vent des festivals souffle dans le milieu culturel. De la musique à la mode en passant par l’humour et la danse, le nombre des festivals augmente au fil des années. Rien que pour le mois de novembre 2023, la capitale N’Djamena a enregistré plusieurs festivals entre autres N’djam s’enflamme en slam du 1er au 04, Urban Act 3 du 08 au 11, le festival des personnes handicapées du 10 au 12, le festival international des métiers de la mode du 13 au 18, le festival Tourasna Show du 21 au 25 pour ne citer que ceux-là.
Pour Kandenodji Njetein, producteur et promoteur du Festival New School Power, il est grand temps de continuer à multiplier les festivals. « Historiquement, il n’y a pas trop de festivals au Tchad comme dans d’autres pays et les acteurs culturels se sont rendus compte de l’importance et la nécessité des festivals. Les festivals génèrent des revenus financiers, ça crée une activité culturelle et le public s’épanouit beaucoup plus parce que il y a diverses activités. Il est grand temps de continuer à multiplier les festivals», incite-t-il.
Selon lui, peu importe sa dimension, un festival représente généralement un événement très positif au sein des collectivités. Un festival permet au public d’explorer différentes facettes du spectacle vivant et de la création artistique, au sein d’un même lieu et durant plusieurs jours. Des publics, parfois peu habitués à l’art, vont profiter du côté ludique et décontracté du festival pour découvrir de nouvelles pratiques. « Parlant des avantages, notamment pour les artistes, plus un artiste part dans les festivals plus il génère des revenues et puis pour le showbiz ça permet aux présentateurs, aux photographes, aux journalistes d’avoir des revenus. Donc les festivals apportent une réelle valeur économique au show business», a-t-il ajouté.
Depuis ces trois dernières années, il y a une métamorphose incroyable dans la culture tchadienne. L’industrie est sur une très bonne dynamique. Beaucoup de personnes s’intéressent à la musique et à l’industrie musicale. On assiste à la naissance de plusieurs labels même si ce n’est pas encore assez.