Le ministère de la Santé et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) forment du 3 au 7 octobre, à N’Djaména, des intervenants nationaux pour répondre de manière urgente à la crise humanitaire à l’est du Tchad.

La guerre au Soudan a entrainé en date du 30 septembre, plus de 5 mois après son déclenchement, 423 657 réfugiés et 67 780 retournés dans quatre provinces à savoir le Ouaddai, le Wadi Fira, le Sila et l’Ennedi Est.

Cette crise a causé « l’effondrement » des infrastructures et des services, en particulier dans le domaine sanitaire. « Cela a eu un impact négatif sur l’état de santé des populations affectées qui ont peu ou pas d’accès aux soins de santé essentiels dans certaines zones, une très mauvaise surveillance épidémiologique et une faible couverture vaccinale », détaille Dabsou Guidaoussou, secrétaire général du ministère de la Santé publique, précisant que cet atelier permettra au Tchad de disposer des capacités de prise en charge curative des personnes ayant besoin de soins urgents dans des situations de crise humanitaire et sanitaire.

Dans cette épreuve, l’Organisation mondiale de la santé, réaffirme son soutien au Tchad. « Le Tchad a fait énormément d’efforts pour accueillir et soutenir nos frères du Soudan. Le Tchad n’est pas seul dans cette crise. La communauté internationale, à travers l’OMS, est à votre côté pour vous soutenir techniquement et financièrement. Nous allons augmenter vos capacités pour la prise en charge non seulement des refugiés mais aussi de la population hôte, parce que le système de santé s’est effondré », déclare Dr Thierno Baldé, chef d’opération de la crise à l’est pour l’OMS, donnant l’exemple du centre de santé du village Doroti, dans le Sila, qui doit prendre en charge 40.000 personnes, beaucoup plus que prévu.