L’implication de l’Union européenne (UE) au Sahel dans le cadre de la lutte contre le terrorisme n’a pas donné les résultats attendus, croient le chef de la diplomatie européenne et les eurodéputés réunis en session plénière à Strasbourg.

Depuis 10 ans, l’UE a investi 600 millions d’euros dans des missions civiles et militaires au Sahel.

Cependant, les bons résultats ne sont pas perceptibles. « Dans les dix dernières années, nous avons dépensé 600 millions d’euros dans des missions civiles et des entrainements militaires au Sahel. Il a entrainé quelque 30.000 membres des forces de sécurité au Mali et Niger, et 18.000 effectifs militaires. Et voilà, cela n’a pas servi à renforcer des forces armées qui soutiennent des gouvernements démocratiques, mais qui les renversent », regrette Joseph Borell, chef de la diplomatie européenne.

Pour Joseph Borrell, les juntes militaires « corrompues » qui ont renversé les gouvernements élus n’ont ni les moyens, ni l’intention de lutter contre les terroristes.

Il poursuit qu’il ne faut pas surestimer les sentiments anti-francais, anti-européens, anti-occidentaux, exprimés lors de meetings et manifestations car ils sont « souvent payés pour agiter des messages anti-européens ».

Tout de même, les eurodéputés estiment que l’UE « ne doit pas abandonner le Sahel », qui reste une région « stratégique » pour la « sécurité » de l’Europe et le « contrôle » des migrations. Ils encouragent l’Union à soutenir les efforts de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO).

Avec RFI