Dans un communiqué diffusé aujourd’hui, la direction générale de la Cameroon Oil Transportation Company (COTCO) a tenu à réaffirmer sa sérénité quant à la continuité des opérations du pipeline reliant le Tchad au Cameroun. “Cela fait suite aux communications malveillantes de la société Savannah Energy qui cherche à perturber la gestion partagée entre les deux pays”.

En mars dernier, la République du Tchad a nationalisé les actifs pétroliers d’Esso Exploration and Production Chad Inc et Esso Pipeline Investments Limited, suscitant des contestations de la part de Savannah Energy, qui estime avoir reçu ces actifs d’Esso-ExxonMobil. Depuis, Savannah Energy a initié une procédure pré-arbitrale d’urgence auprès de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris (CCI) afin de rétablir son contrôle sur COTCO. Cependant, cette procédure a été jugée contestable par COTCO et pourrait prendre plus de deux ans pour aboutir.

Le tribunal arbitral de l’urgence a rendu une ordonnance le 28 juillet 2023, confirmant le principe de la gestion partagée de COTCO et affirmant que la société doit continuer ses opérations dans le respect de cette vision partagée entre le Tchad et le Cameroun. Cette décision n’a pas annulé la nomination de Monsieur Bako Harouna en tant que Directeur Général, contrairement à certaines allégations dans la presse et les réseaux sociaux. Au contraire, le tribunal a souligné la capacité des dirigeants actuels à assurer une gestion saine et efficace de la société fait savoir le communiqué de COTCO.

COTCO a tenu à clarifier la situation par le biais d’un communiqué de presse dit-il afin de dissiper tout doute et de répondre aux manœuvres de Savannah Energy. La société reste ferme dans sa détermination à poursuivre ses activités conformément aux directives des chefs d’État du Tchad et du Cameroun, et ce, malgré les tentatives de manipulation de la part de Savannah Energy.

Récemment, le projet de gestion partagée du pipeline Tchad-Cameroun a été renforcé par le transfert de 20% des parts de la société à la République du Cameroun, portant ainsi son actionnariat à 25%.

COTCO demeure confiante dans la solidité de son projet et dans sa capacité à continuer d’opérer avec succès tout en respectant les intérêts des deux pays impliqués.