En ouvrant la réunion provinciale sur la prévention, la gestion et le règlement des conflits intercommunautaires, qui s’est déroulée le week-end dernier , le gouverneur du Guera, Adoum Forteye Amadou, a insisté sur les conséquences négatives de ces conflits et appelé les communautés à préserver la paix pour fonder les bases du développement.

Avant le lancement de cette réunion, une minute de silence a été observée en mémoire des victimes des conflits intercommunautaires de Mangalmé, qui ont fait plus de 100 morts. Le conflit le plus sanglant, qui a eu lieu en août, est parti de la réclamation d’une houe par des membres de la communauté Moubi.

Pour le gouverneur du Guera, Adoum Forteye Amadou, ces affrontements doivent servir de ‘’leçons’’ car non seulement des familles ont été endeuillées, mais les deux communautés Moubi et arabe en conflit, ont cessé d’entretenir des échanges socio-économiques.

C’est un manque gagner pour elles-mêmes, la province et le Tchad, a déploré le gouverneur. La préservation de la paix et de la stabilité est gage de développement du pays, a-t-il rappelé. ‘’ Il est temps de conjuguer nos efforts pour mettre un terme à ces pratiques’’, a-t-il interpellé les autorités administratives, militaires, coutumières et traditionnelles, religieuses et leaders d’opinion de sa province.

A la suite d’une mission qui s’est déroulée du 13 au 16 octobre dernier, le Collectif des associations de défense des droits de l’Homme (CADH) et la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’Homme (CTDDH) a, entre autres, recommandé au gouvernement de désarmer les civils détenteurs illégaux d’armes de guerre, de mettre fin aux ingérences intempestives des autorités dans les conflits et de situer véritablement les responsabilités pour rendre justice aux victimes.