CORONAVIRUS – L’État tchadien durcit les mesures anti-covid-19. Un confinement total de la ville de N’Djaména, avec fermeture de plusieurs activités dont les marchés de la ville, est en vigueur depuis le 1er janvier. Des mesures qui impactent le quotidien de plusieurs citoyens démunis qui ne savent à quel saint se vouer.
Tôt ce matin, au marché de Dembé, les forces de sécurité ont dispersé les commerçants pour motif de confinement. Interdiction stricte de vendre quoi que ce soit durant une semaine, renouvelable.
En marge des décisions jugées irréalistes par plusieurs voix de la société civile, il y a des démunis qui se sont retrouvés dehors pour vaquer à leurs occupations comme si de rien n’était. ” Je ne sais pas de quoi il s’agit et on nous dit de ne pas vendre au marché aujourd’hui”, nous confie Ahmad, sexagénaire, assis devant ses articles au marché de Dembé. En clair, il ne sait pas qu’est-ce qui se passe exactement.
Ahmad dit qu’il est père et grand-père de plusieurs enfants. Malgré son âge avancé, il vend des patates et des tarots. “Qu’est-ce qu’on fera si on ne doit pas sortir de chez nous, du moment où on a des enfants à nourrir et plusieurs autres charges”, a-t-il répondu à notre question de savoir pourquoi n’a-t-il pas respecté la mesure de confinement total.
Le constat que nous avons fait est que malgré la présence massive des forces de défense et de sécurité déployées pour faire appliquer la mesure, plusieurs tchadiens ont vaqué, contre vents et marées, à leurs occupations.