« La crise climatique est une crise sanitaire, qui entraîne des phénomènes météorologiques plus graves et imprévisibles, alimente des flambées épidémiques et contribue à l’augmentation des taux de maladies non transmissibles », déplore Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, le Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui plaide à « davantage travailler ensemble pour rendre les services climatologiques plus accessibles au secteur de la santé ».

Aujourd’hui, moins d’un quart des ministères de la Santé utilisent les informations météorologiques pour surveiller les risques sanitaires liés au climat.

Un rapport de l’ONU relève pourtant que les pays où la couverture de l’alerte précoce est limitée ont un taux de mortalité par catastrophe huit fois plus élevé que les pays où la couverture est substantielle ou complète.

On apprend aussi dans ce document que la chaleur est le phénomène climatique extrême qui entraine le plus grand nombre de décès. Les épisodes de chaleur ont coûté la vie à 489 000 personnes en moyenne entre 2000 et 2019, et celui de l’été 2022 a causé plus de 60.000 décès supplémentaires en Europe.

Pour remédier à cette situation, les services d’alerte à la chaleur – aujourd’hui fournis uniquement dans la moitié des pays touchés – devraient augmenter rapidement d’ici 2027 dans le cadre de l’initiative internationale d’alerte précoce pour tous.