Rejetant l’arrêté mettant en place une commission chargée de contrôler leurs dossiers administratifs, les magistrats rappellent que la grève enclenchée depuis plus d’un mois est motivée notamment par leurs conditions de travail insatisfaisantes.

L’arrêté pris par le Premier ministre de transition le 28 juillet dernier est jugé ‘’malvenu, impromptu et intempestif’’ par Abdoulaye Bono Kono, vice-président du Syndicat des magistrats du Tchad (SMT).

Il souligne que seuls le président de la République, le président de la Cour suprême et le ministre de la Justice, membres du Conseil supérieur de la magistrature sont habilités à contrôler les dossiers des magistrats.

L’acte du Premier ministre de transition est donc assimilé à de l'”intimidation’” des magistrats.

De plus, les conditions de travail actuelles ne satisfont pas les magistrats. ’’Le gouvernement a pris formellement des engagements pour satisfaire les revendications des magistrats. Mais, curieusement, aujourd’hui, il rechigne. C’est un manque de responsabilité’’, critique Abdoulaye Bono Kono, décrivant ‘’cette baraque’’ qui ‘’sert’’ de palais de justice de N’Djamena d’’’infame’’ et d’‘’indigne’’.

Au vu de ces situations, le vice-président du SMT affiche la fermeté. ’’Nous maintenons plus fortement le cap. La grève continue jusqu’à satisfaction’’, dit Abdoulaye Bono Kono.