BANGUI, le 10 septembre (Xinhua) — Le président de la transition de la République centrafricaine Michel Djotodia a limogé le chef d’état-major des forces de défense centrafricaine, le général Jean-Pierre Dolle-Waya, le remplaçant par le général Ferdinand Bombayaké, selon un décret lu ce mardi à la radio nationale. Aucune raison n’est donné pour ce limogeage.
Jean-Pierre Dolle-Waya était sous-chef d’état-major des armées sous le régime François Bozizé. Il avait été nommé à la tête de l’armée par Djotodia après sa prise de de pouvoir au mois de mars dernier.
Ferdinand Bombayaké a été commandant de la garde de l’ancien président Ange-Félix Patassé, renversé par François Bozizé en 2003.
Ce limogeage intervient suite à un weekend de tension dans le nord du pays où des attaques armées ont été signalées à plusieurs localités, notamment Benzambé village natale de François Bozizé. Après la tentative échouée du lundi de la prise de la ville de Bouca, les hommes armées qui se revendiquent proche de François Bozizé, menacent d’attaquer la ville de Batangafo. Il faut aussi préciser que ces deux localités attaquées sont dans l’ouest de Bossangoa, région natale de Bozize.
La population s’est déjà réfugiée dans la brousse. Depuis ce matin, la liaison téléphonique est devenue difficile pour joindre ces localités. D’après les dernières informations, aucune nouvelle d’attaque n’est signalée à la mi-journée.
Levy Yakété, le porte-parole de François Bozizé, dit que les attaques sont menées par d’anciens éléments des Forces armées centrafricaines (Faca). « Les Forces armées centrafricaines, après s’être résignées pendant un moment, ont pris la décision aujourd’hui de répliquer à la Seleka et de permettre le retour de François Bozizé à la tête du pays en tant que président élu par le peuple centrafricain qui a un mandat en cours. Nous avons un collectif des officiers libres des Forces armées centrafricaines qui dirige les opérations, » avait-il annoncé.
Une soixantaine de personnes ont été tuées depuis samedi, d’après le porte-parole de la présidence Guy Simplice Kodégué.
Des renforts composés de l’ex-rébellion de la Séléka ont été envoyés par Bangui à destination de ces villes.