Le président de la transition burkinabé, le capitaine Ibrahim Traoré, a écarté jeudi soir toute idée de négocier avec les groupes armés terroristes qui endeuillent son pays depuis 2015.

Dans un entretien accordé à la télévision publique RTB et à une chaine privée, le capitaine Traoré a déclaré qu’il était hors de question de négocier avec les terroristes. “Il n’y a pas un centimètre de notre territoire que nous allons céder”, a-t-il martelé.

Le président de la transition a rappelé qu’en 2020, alors que le Burkina Faso organisait l’élection présidentielle, des négociations avaient été menées avec les groupes terroristes pour ne pas perturber le processus électoral.

Les autorités de l’époque avaient fourni de l’argent aux groupes armés terroristes et donné des instructions aux éléments des forces de défense et de sécurité de ne pas mener des opérations contre les terroristes sur la période, a-t-il rappelé, déplorant que les terroristes ont pris l’argent, se sont équipés et sont venus attaquer par la suite les soldats burkinabè.

Ecartant toute présence d’un soldat étranger sur le sol burkinabè après la rupture de la coopération militaire avec la France, il a souligné : ”Notre armée, jusqu’à l’heure où je vous parle, combat seule. Ce sont nos Forces de défense et de sécurité (FDS) et nos volontaires pour la défense de la patrie (VDP) qui combattent”.

La crise sécuritaire que connaît le Burkina Faso depuis 2015 a occasionné un déplacement massif de populations. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), 1,94 million de personnes se sont déplacées à l’intérieur du pays, à la date du 31 janvier 2023.

La semaine dernière, l’état d’urgence a été prolongé de six mois dans huit des 13 régions du pays.