Le Conseil de sécurité de l’ONU a exprimé mercredi de sérieuses préoccupations concernant “le changement anticonstitutionnel de gouvernement” au Burkina Faso, appelant à la libération ainsi qu’à la protection du président Roch Marc Christian Kaboré et d’autres responsables gouvernementaux.
Selon une déclaration du Conseil de sécurité, ses membres ont pris note de la décision prise par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union africaine de suspendre l’adhésion du Burkina Faso “jusqu’à ce qu’il y ait une restauration rapide et efficace de l’ordre constitutionnel par les autorités militaires”.
Il a également exprimé son soutien aux efforts de médiation régionaux visant à résoudre la crise.
Les membres du Conseil se sont dits préoccupés par “l’impact négatif” du changement anticonstitutionnel dans la région, l’intensification des activités terroristes et la situation socio-économique désastreuse.
Des militaires burkinabè ont lancé un coup d’Etat le 24 janvier, mettant fin aux fonctions du président Kaboré et portant au pouvoir le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), dirigé par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Une mission conjointe de la CEDEAO et de l’ONU a été constituée par la suite pour rencontrer les chefs de la junte.