Dans le but de renforcer les services publics et stimuler le développement, le gouvernement tchadien a dévoilé le budget de l’État pour l’année 2024, examiné et adopté par le Conseil national de transition (CNT), le mercredi 27 décembre. Un budget qui met en lumière des augmentations significatives dans des secteurs cruciaux.

Le ministère de la Santé connaîtra une croissance spectaculaire de 55% de son budget. Ainsi, les grands hôpitaux de N’Djamena bénéficieront d’augmentations substantielles de subventions, tandis que les investissements dans la construction d’infrastructures sanitaires atteindront 45 milliards FCFA contre 11,5 milliards en 2023. “Ces fonds permettront la création de nouveaux hôpitaux provinciaux, de districts, et l’achèvement de trois unités de dialyse”, fait savoir le ministre des Finances, du Budget et des Comptes publics, Tahir Hamid Nguilin.

Le ministère de l’Éducation nationale, pour sa part, verra aussi son budget augmenter de 18%. 21 nouveaux lycées et collèges seront construits, avec un accent particulier sur N’Djamena. Des réhabilitations d’écoles existantes, des achats d’équipements, et des véhicules pour les services centraux sont également prévus. Une autre augmentation de 18% dans le budget de l’hydraulique permettra la poursuite de la construction et de la réhabilitation des adductions d’eau potable. Des projets en co-financement visent à assurer une desserte en eau adéquate aux populations et au cheptel, incluant la réhabilitation des anciens châteaux d’eau de N’Djamena et la construction de nouveaux.

Le ministère de l’Environnement voit à son tour son budget augmenter de manière spectaculaire, à hauteur de 220%. Cette enveloppe supplémentaire, selon le chef du département en charge des Finances, soutiendra la lutte contre le changement climatique, la protection de la faune, et augmentera la disponibilité du gaz domestique pour lutter contre la coupe du bois.

Le secteur rural, quant à lui, bénéficiera d’une augmentation de 150% du budget en 2024, finançant des travaux d’aménagement des périmètres agricoles, l’encadrement des paysans, l’achat d’intrants, et le développement des semences. Le budget culturel augmente lui aussi de 23%, soutenant la construction de centres des jeunes et d’un palais des arts et de la culture à N’Djamena. Le ministère de la Justice connaît enfin une croissance de 49%, destinée à la rénovation des maisons d’arrêt provinciales, la construction du Palais de justice de N’Djamena, et une augmentation de plus de 100% du budget de fonctionnement de l’École nationale de Formation judiciaire.

L’État s’engage à honorer ses obligations envers la dette extérieure tout en renforçant les relations avec les partenaires financiers. Les contributions aux institutions internationales et le respect des obligations envers les travailleurs sont inscrits de “manière transparente” dans le budget 2024, rassure Tahir Hamid Nguilin.