Depuis quelques jours, une brume de poussière s’est installée sur la ville de N’Djamena et plusieurs provinces du pays, réduisant considérablement la visibilité et perturbant le cours de vie des habitants. Selon Idriss Abdallah Hassan, Directeur du Réseau d’observation et de prévisions météorologiques, cette situation est due aux phénomènes des lithométéores et devrait persister pendant au moins 72 heures.

Selon Idriss Abdallah Hassan, cette période de poussière et de sable en suspension dans l’atmosphère est une situation récurrente, observée depuis décembre jusqu’au mois de mars, voire une partie d’avril. “Ce sont les phénomènes des lithométéores“, a-t-il précisé.

Expliquant les mécanismes en jeu, le Directeur du Réseau d’observation et de préventions météorologiques a souligné que le Tchad étant un pays sahélien avec une partie nord désertique, il est souvent soumis à l’action de l’anticyclone de Bermudes aux États-Unis, de l’anticyclone des Açores en Europe et en Afrique, ainsi que de l’anticyclone thermique de la Libye. Ces anticyclones agissent sur les dépressions de Mourdi et du Bodélé, entraînant une augmentation de la pression atmosphérique, de la vitesse du vent et, par conséquent, un soulèvement de sable.

C’est la situation que nous vivons depuis quelques jours. Elle devrait persister pendant au moins 72 heures“, précise-t-il.

Face à cette situation, le Directeur du Réseau d’observation et de préventions météorologiques recommande à la population de prendre les précautions nécessaires, notamment en limitant les déplacements et en portant des équipements de protection respiratoire si nécessaire.