NEW YORK (Nations Unies), 27 février (Xinhua) — Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a de nouveau condamné fermement vendredi les attaques aveugles et indicibles perpétrées par le groupe terroriste Boko Haram contre les populations civiles au Cameroun, au Tchad, au Niger et au Nigeria.
Dans un communiqué de presse publié au siège de l’ONU à New York. le chef de l’ONU s’est particulièrement insurgé contre les enlèvements d’enfants par le groupe et leur utilisation, notamment comme “kamikazes”.
M. Ban a accueilli positivement les mesures prises par les pays de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT) et du Bénin, avec le soutien de l’Union africaine, en faveur de la mise sur pied de la Force spéciale mixte multinationale (MNJTF) dans le but de contrer la menace posée par Boko Haram dans la région. Il a par ailleurs appelé les partenaires internationaux à fournir un appui à ces efforts régionaux.
Le secrétaire général de l’ONU a appelé les Etats concernés à s’assurer que toutes les mesures prises pour lutter contre la menace terroriste de Boko Haram le soient en conformité avec les droits humains internationaux, le droit international humanitaire et le droit des réfugiés.
M. Ban s’est dit préoccupé par les répercussions des combats sur les populations locales au Cameroun, au Tchad, au Niger et au Nigeria et a appelé les pays de la région à accorder la plus haute priorité à la protection des réfugiés, des rapatriés et des personnes déplacées à l’intérieur.
Parallèlement, a-t-il ajouté, les Nations Unies intensifient leurs opérations humanitaires et augmentent leur surveillance des droits de l’homme dans les pays touchés.
Il a souligné qu’une approche purement militaire ne suffira pas à contrer l’insurrection de Boko Haram. “Seule une approche multidimensionnelle qui tienne compte des griefs légitimes, des violations passées et actuelles des droits de l’homme, et des causes profondes du conflit nous permettra de répondre efficacement à la menace barbare posée par Boko Haram pour la paix et la sécurité régionales et pour les populations locales”, a conclu M. Ban.