Le Tchad, à l’instar des autres pays du monde, célèbre la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’encontre des femmes, fixée le 25 novembre, suivie des 16 jours d’activisme dans le monde contre la violence sexiste. Elle est un moment pour réfléchir, renouveler, amplifier et établir une stratégie pour que les engagements à éliminer la violence à l’encontre des femmes deviennent réalité à l’horizon 2030.

En 1999, par sa résolution A/RES/54/134, l’Assemblée générale de l’ONU a proclamé le 25 novembre Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et a invité les gouvernements, les organisations internationales et les organisations non gouvernementales à organiser, ce jour-là, des activités destinées à sensibiliser l’opinion publique au problème de la violence à l’égard des femmes.

La violence à l’égard des femmes constitue une violation des droits de la personne humaine. Elle est aussi une conséquence de la discrimination à leur égard, aussi bien dans la loi que dans la pratique, ainsi que des inégalités persistantes entre hommes et femmes. Cette violence a des répercussions sur les objectifs de progrès, tels que l’éradication de la pauvreté, la paix et la sécurité ou encore la lutte contre le VIH/Sida. Cependant, la violence à l’égard des femmes et des filles n’est pas inévitable. La prévention est tout aussi possible qu’essentielle.

Au Tchad, une femme sur cinq déclare être victime de violence physique et 12% des femmes subissent des violences sexuelles chaque année. 35% des filles sont mariées avant l’âge de 15 ans et 44% ont vécu des mutilations génitales féminines (Enquête EDS-MICS, 2014-2015).

À l’échelle mondiale, plus d’une femme sur trois indique avoir été exposée à des violences basées sur le genre (VBG) au cours de leur vie, près de 750 millions de femmes et de filles se sont mariées avant leur 18e anniversaire et plus de 200 millions ont subi des mutilations génitales féminines (OMS, 2018). Au Tchad, le chemin vers l’égalité des sexes est épineux, comme en témoigne son 4e rang mondial en matière d’inégalité de genre (PNUD, 2019). Les violations des droits de la personne y sont assez répandues, le plus souvent liées aux traditions et pesanteurs culturels et à l’impunité.