Depuis hier, N’Djaména et plusieurs provinces du pays sont envahies par la poussière. Un phénomène rare en octobre, explique Sakine Youssouf Batchomi, directeur général de l’Agence nationale de la météorologie (ANAM).

Ce phénomène qui se manifeste souvent au début de l’année ou au début de la saison pluvieuse surprend plus d’un N’Djaménois. La poussière a considérablement réduit la visibilité et les cache-nez sont de retour.

L’Agence nationale de météorologie (ANAM) y voit les effets du changement climatique. « Ce changement s’explique par la présence d’un front froid en altitude. Ce front déclenche des mouvements verticaux accélérés. Ils transportent la poussière du sol vers l’atmosphère. Le vent est soulevé et transporté de la zone anticyclonique du Bodélé vers la région dépressionnaire au sud du Bodélé. C’est la pénétration d’un phénomène extratropical, un front froid qui s’est formé sur la méditerranée et qui s’est glissé plus au sud du Sahara », détaille Sakine Youssouf Batchomi, directeur général de l’ANAM.

N’Djaména et plusieurs provinces du pays sont concernées. « Ce changement a entrainé des précipitations au Tibesti et un soulèvement du sable et de la poussière dans les deux Ennedi, le Bourkou, le Kanem, le Barh El Gazel , le Lac, le Hadjer-Lamis, N’Djaména et ses environs », cite-t-il.

Trouvant cette « situation rare en cette période », Sakine Youssouf Batchomi, assure qu’elle reviendrait à la normale dans 48 heures.