En mission au Tchad, le directeur du Bureau régional du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Abdouraouf Gnon Konde, a échangé ce 10 août avec les médias sur la crise humanitaire que vit le pays.

Abdouraouf Gnon Konde s’est rendu à l’Est, dans les localités d’Adré, Ourang, Farchana et Abéché où il a constaté l’ampleur de l’afflux le plus récent de personnes provoqué par la guerre au Soudan.

D’après le HCR, le Tchad a enregistré depuis le 15 avril, 358.000 nouveaux réfugiés et “tout indique que cela ne va pas ralentir de sitôt’’. “Les villages sont dépassés par les arrivées continues de réfugiés mais restent toujours généreux et accueillants’’, note le directeur régional du HCR.

Face à ces besoins croissants, les moyens font défaut. Sur un montant de 380 millions de dollars demandé pour la couverture des besoins jusqu’à la fin de l’année, seulement 28% ont pu être mobilisés. En plus de nouveaux réfugiés, il y a les anciens estimés à plus de 400.000, et les retournés tchadiens, 48180.

J’ai écouté les réfugiés et ils ont clairement exprimé l’inadéquation de la réponse apportée jusqu’à présent. Nous en sommes douloureusement conscients et nous nous efforçons, dans la limite de nos moyens budgétaires, de faire tout ce qui est en notre en pouvoir pour améliorer la situation. On tape à toutes les portes”, affirme Abdouraouf Gnon Konde.