Le ministre de la communication, Aziz Mahamat Saleh représentant son collègue de la prospective économique a tenu une réunion dans l’après-midi du mercredi 7 juin 2023 avec les partenaires techniques et financiers pour évaluer la situation des réfugiés soudanais au Tchad.

Depuis le déclenchement de la guerre au Soudan le 15 avril dernier, les soudanais fuyant le conflit ne cesse d’affluer vers le Tchad voisin. Aux dernières nouvelles, selon le ministre de la communication tchadienne, ils sont au nombre de 125 000 refugiés repartis dans plusieurs provinces de l’Est du pays.

« Le Tchad est débordé […] et cela a un impact sur le budget de l’Etat qui est déjà très faible », s’alarme le ministre de la communication par ailleurs porte-parole du gouvernement.

Même cri d’alarme du coté des humanitaires qui comme l’Etat tchadien étaient en premier ligne dès le début de la crise. La plupart des ONGs et les institutions onusiennes sont en difficultés financières pour subvenir aux besoins des refugiés que ce soit en matière d’assistance ou d’aménagement.

La situation sur le terrain devient davantage critique en raison de la saison pluvieuse déjà effective dans les zones d’intervention. La dégradation des voies de communication dès les premières pluies commence à rendre inaccessible les sites de réfugiés.

La saison pluvieuse constitue un goulot d’étranglement pour les humanitaires qui les obligera selon un représentant de HCR à identifier des nouveaux sites, à relocaliser les refugiés à l’aide d’un moyen logistique gigantesque et la construction de certaines structures comme les latrines, les abris, disponibiliser des médicaments …

Les partenaires du Tchad après leurs diverses interventions depuis le début du conflit sont exsangues. Pourtant, il reste beaucoup à faire sur le terrain. Le plus grand défi en ce moment est la recherche de financement pour permettre d’accueillir les milliers de réfugiés qui continuent à venir et de leur assurer une assistance régulière en cette période de saison pluvieuse.