A la suite de la déclaration du Pape publiée le 18 décembre et abondamment commentée, l’archevêque métropolitain de N’Djaména et président de la Conférence des évêques du Tchad, Djitangar Goetbé Edmond, a tenu à apporter des précisions.

Son message s’adresse à la fois aux prêtres, religieux et fidèles laïcs de l’Eglise. Djitangar Goetbé Edmond dit comprendre certaines réactions car le sujet sur les couples en situation irrégulière (divorcés, remariés, polygames et couples du même sexe), est « très » sensible.

Cependant, croit le président de la conférence des évêques, « beaucoup n’ont pas eu connaissance de la déclaration et réagissent à partir de la réaction des autres ».

A lire l’archevêque, la déclaration du Pape n’est ni une légitimation de situations irrégulières ni une nouvelle doctrine sur le mariage chrétien. Mais, « elle jette un regard pastoral sur les personnes vivant en situation irrégulière par rapport au sacrement du mariage ».

Djitangar Goetbé soutient que l’enseignement de l’Eglise sur le sacrement de mariage ne change pas, rappelant qu’il reste « une union exclusive, stable et indissoluble entre un homme et une femme, naturellement ouverte à la génération d’enfants ».

Il distingue la bénédiction nuptiale aux autres bénédictions destinées à « …Toutes les réalités créées qui renvoient au Créateur et qui, par leur beauté, le louent et le bénissent ». Ces bénédictions, précise-t-il, ne sont pas réservées à une catégorie de personnes.

Le président de la conférence des évêques du Tchad invite donc les prêtres et fidèles à demeurer « calmes » et « confiants » dans l’enseignement de l’Eglise car, poursuit-il, certaines prises de position et conclusions « hâtives pourraient porter atteinte à la communion de l’Eglise dont le Saint Père est le signe visible ».