La police soudanaise a annoncé que deux manifestants avaient été tués et 54 membres des forces de l’ordre blessés lors des manifestations qui se sont produites jeudi à Khartoum, la capitale, rapporte Xinhua.

Soixante suspects ont été arrêtés à cette occasion et font l’objet de procédures juridiques, a-t-elle précisé dans un communiqué, accusant les manifestants d’avoir commis des actes de violence contre les forces de l’ordre.

De nouvelles manifestations ont eu lieu jeudi dans la capitale soudanaise pour demander aux autorités de transférer le pouvoir à un gouvernement civil. Les manifestants ont tenté de gagner le palais présidentiel, tandis que les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogène pour les disperser, selon des témoins.

Un peu plus tôt dans la journée, les téléphones portables avaient été privés de réseau à Khartoum avant ces manifestations programmées. Les autorités avaient bouclé les principales artères en centre-ville et déployé des soldats autour du quartier général de l’armée et du palais présidentiel.

Le Soudan est empêtré dans une crise politique depuis que le commandant général des Forces armées soudanaises Abdel Fattah al-Bourhane a décrété l’état d’urgence le 25 octobre et dissous le Conseil souverain et le gouvernement.

Le 21 novembre, le général Bourhane et l’ex-Premier ministre Abdallah Hamdok ont signé une déclaration politique, redonnant à ce dernier son poste à la tête du gouvernement, mais l’accord n’a pas réussi à calmer la population. M. Hamdok a finalement remis sa démission le 2 janvier.