L’Alliance Sahel, une plateforme de coordination des partenaires dans le Sahel, a présenté hier soir le rapport des résultats de ses trois ans d’existence intitulé: “Bilans, défis et perspectives”. C’était par une conférence virtuelle.

Les six secteurs prioritaires d’intervention de l’Alliance Sahel sont: éducation et emploi des jeunes; agriculture, développement rural et sécurité alimentaire; énergie; décentralisation et services de base; gouvernance; sécurité intérieure. Il y a également quatre thématiques transversales à savoir: genre; jeunesse; climat et secteur privé.

Selon ce rapport présenté par le Chef de l’Unité de Coordination de l’Alliance Sahel, Adrien Haye, en trois ans, il y a eu au total dans ces six secteurs 880 projets dont 64 clôturés, 662 en cours et 154 en instruction. En termes de financement de ces projets, c’est 17 milliards 126 millions d’euros dont 11 milliards 623 millions restent à verser. Le rapport précise toutefois que ces chiffres (projets et financements), sont en cours d’actualisation car ils datent du 31 décembre 2018.

Impacts des projets dans la vie des Sahéliens

Le rapport recense de nombreux impacts de ces projets sur la vie des populations du Sahel.

Dans le domaine de l’éducation et emploi des jeunes, 419.045 personnes ont bénéficié de formations professionnelles et/ou d’initiatives de développement des compétences.

Dans le secteur agriculture, développement rural et sécurité alimentaire, plus de 1,4 millions d’hectares de terres ont bénéficié de techniques de gestion durable; plus de 500.000 producteurs ou éleveurs ont accès à des services de conseil pour la durabilité et la résilience de leurs activités; plus de 1.000 kilomètres de couloirs de transhumance ou de pistes à bétail aménagés et environ 2,9 millions de personnes ont reçu une assistance alimentaire.

Au sujet de l’énergie, plus de 500.000 personnes ont bénéficié d’un accès électrique ou d’un accès électrique amélioré, autour de 146.000 foyers ont bénéficié d’un accès aux services électriques hors réseau.

En ce qui concerne la décentralisation et services de base, plus de 5 millions de personnes ont accès à des services d’approvisionnement en eau potable; près de 1,6 million de personnes ont accès aux services d’assainissement; près de 3,4 millions d’enfants vaccinés; environ 660.000 femmes en âge de procréer utilisent une méthode de contraception familiale.

Dans le domaine de la gouvernance, 2374 magistrats, avocats, greffiers ont reçu une formation et 1264 organisations de la société civile ont reçu un appui.

A propos de la sécurité intérieure, 677 membres des forces de sécurité intérieure (police, gendarmerie et garde nomade lorsqu’il y en a) ont bénéficié de formations visant à renforcer les capacités opérationnelles, judiciaires et administratives.

Relire aussi: N’Djaména accueillera en février le sommet du G5 Sahel

La région du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad), selon les auteurs du rapport, est porteuse d’un fort potentiel, dotée de ressources humaines, culturelles et naturelles abondantes, offrant des opportunités de croissance rapide. Cependant, de nombreux défis restent à relever. Car précisent-ils, malgré ces atouts, le Sahel reste l’une des régions les plus pauvres, confrontée à la fois à des enjeux sécuritaires et à de fortes vulnérabilités économiques.

Il faut rappeler que l’Alliance Sahel est un mécanisme de renforcement de la coordination des partenaires pour une aide plus rapide, plus efficace et ayant davantage d’impacts au profit des populations des pays membres du G5 Sahel. Elle est créée en 2017 par la France, l’Allemagne et l’Union Européenne. A présent, elle regroupe 13 partenaires au développement bilatéraux et multilatéraux.