En mission au Tchad, la directrice générale adjointe pour les opérations de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Ugochi Florence Daniels, a échangé le 5 juillet avec des journalistes.

Ugochi Florence Daniels s’est rendue à Adré, à l’Est du Tchad, où elle a constaté la situation difficile des personnes qui ont fui les combats au Soudan.

‘’Il y a beaucoup de personnes sans abri. Je n’ai pas rencontré une famille complète. Parfois, les enfants sont seuls. Il n’y a pas de moyens pour amener les malades à l’hôpital’’, rapporte-t-elle.

Un commissaire de police avec qui Ugochi Florence Daniels a échangé dit avoir vu des malades mourir, faute de soins.

Malgré cet afflux massif, la réaction des communautés locales est appréciée par la directrice générale adjointe pour les opérations de l’OIM.

‘’Les communautés d’accueil ont réagi en premier. Avant le gouvernement et ses partenaires. J’ai admiré leur esprit de solidarité. Elles partageaient le peu qu’elles avaient’’, confie-t-elle.

Malgré le désœuvrement, ces personnes se réjouissent d’’’être en paix”.

Pour faire face aux besoins des personnes déplacées, l’OIM a lancé un appel de 25 millions de dollars. 6% du montant sont reçus.

Pourquoi les journalistes ne sont pas sollicités pour accompagner les équipes de l’OIM qui descendent en province pour aussi toucher du doigt les réalités ? Que fait la Commission nationale de lutte contre la traite des personnes et du Comité technique multisectoriel pour la lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite des migrants ?

A ces quelques questions des journalistes, l’OIM avance que le déplacement des journalistes nécessite la mobilisation des fonds.

En matière de lutte contre la traite, l’organisation onusienne estime qu’à travers ces organes, un premier pas est posé. ‘’C’est un long combat’’, se défend l’OIM.