Sous l’égide du facilitateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) de la transition tchadienne, Félix Tshisekedi, un accord de principe a été signé le 31 octobre, à Kinshasa, entre le président du parti Les Transformateurs et le gouvernement tchadien.

Air détendu et souriant, Masra Succès dit s’être engagé pour la paix et la réconciliation. « J’entends quelqu’un me dire à l’oreille qu’ il y a un temps pour faire la guerre, et il y a un temps pour faire la paix. Nous voulons réconcilier notre peuple dans la justice et l’égalité. Nous allons rentrer avec l’esprit de réconcilier, de rassembler, de panser les plaies et de nous projeter dans un Tchad de demain au service d’un meilleur avenir’’, répète-t-il.

D’après lui, cet accord de principe facilite leur retour d’exil, d’exercer librement leurs activités politiques, de permettre aussi d’avancer sur la question d’amnistie et de pansement des plaies.

‘’La concession, c’est cela la définition de la politique. Si on vient avec des idées arrêtées, on ne peut pas progresser. Chacun a fait un pas vers l’autre. Il faut deux mendiants de la réconciliation pour faire une réconciliation’’, croit-il.

A leur retour au pays, le président des Transformateurs confie que les premières heures seront consacrées au deuil, à l’écoute pour ‘’apprendre, témoigner, pour être dans la solidarité’’.

Masra Succès et plusieurs de ses compagnons ont quitté le Tchad après la répression sanglante des manifestations du 20 octobre 2022, faisant officiellement 73 morts ; plus de 300, selon ses organisateurs.

Accusé de tentative d’atteinte à l’ordre constitutionnel, atteinte à l’autorité de l’Etat, incitation à la haine et à un soulèvement insurrectionnel, Masra Succès verra décerner contre lui un mandat d’arrêt international. Ce qui le contraint à différer son retour au pays pour début novembre.