La plateforme citoyenne constituée du consortium des organisations de la société civile des Logone Occidental et Oriental dénonce une fois de plus, les menaces d’expropriation des populations des cantons Kana, Déli, Kaga et Gari dans le Logone Occidental sur un espace estimé à plus de 1 000 hectares et au côté sud de cette même province les cantons Bah, Gondoh et Dodinda estimé à plus de 2 400 hectares.
Après leur conférence de presse dénonçant l’accaparement des terres dans les Logone Occidental et Oriental, dans un communiqué de presse, la plateforme des organisations de la société des deux Logone réitère sa dénonciation et condamnation contre Olam/Arise. Dans ce communiqué de presse, la plateforme informe que ces espaces seront exploités par la société Olam/ Arise pour les installations industrielles précisément pour la zone économique spéciale du Logone Occidental.
“La plateforme citoyenne n’est pas contre ce projet connaissant ces débouchés mais par expérience et dans les constats, cette entreprise a causé du tort à beaucoup de Tchadiens et autres africains dans le secteur de coton, huile de palme et bois. Surtout avec ces expériences, l’expropriation de ces paysans ne sera pas sans conséquences fâcheuses sur le plan socioéconomique. D’ailleurs il n’y a eu aucune étude d’impact réalisé et restitué à qui de droit par cette firme”, affirme le coordonnateur de la plateforme, Mbaidessemel Dionadji.
La plateforme regrette la non implication des populations concernées et la non réalisation des études d’impacts socioenvironnementaux de ce projet et surtout l’accaparement des milliers d’hectares de terres fertiles aux populations. Elle dénonce aussi les menaces sur les populations de ces différents cantons et villages par des autorités qui usent de leurs positions pour imposer des pratiques anti administratives en les faisant croire que les décisions viennent d’en haut.
Enfin, la plateforme rappelle aux autorités l’existence des principes des directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers rédigés en accord avec la FAO et le comité de sécurité alimentaire qui expliquent clairement les principes d’occupations des terres et la loi 014/PR/98 du 17 septembre dans ses articles 80, 81 et 82 définissent aussi clairement les principes généraux et la protection de l’environnement.