Sous la houlette de la Fédération internationale de football association (FIFA), le Comité de normalisation (CONOR) de la Fédération tchadienne de football association a organisé du 4 au 5 septembre à N’Djaména, un atelier de restitution des consultations et de vulgarisation des textes de base.

Le bras de fer entre le ministère des Sports et la Fédération tchadienne de football association (FTFA) a amené la FIFA à mettre sur pied en novembre 2021, un Comité de normalisation (CONOR) de ladite Fédération.

A un peu plus de deux mois de la fin de sa mission, l’équipe du CONOR restitue les concertations menées en vue de la révision des textes de la Fédération.

« Nous avons non seulement pris en compte vos observations et commentaires, mais nous avons également pris en compte le canevas de la maison mère, la FIFA. La FIFA n’a pas forcément suivi vos recommandations », précise Me Jacqueline Moudeina, présidente du CONOR.

Depuis sa création, le CONOR fait face à de nombreuses critiques. Des acteurs du football l’accusent notamment de trainer en longueur.

Ce que dit comprendre Me Jacqueline Moudeina. « Il y a de l’impatience de votre part. Nous, on a le souci de bien faire. Nous avons cherché à comprendre nos maux. Nous leur avons apporté un début de solutions et quelquefois des solutions. Ça fait longtemps que les choses pataugent. On avance pas, on n’évolue pas comme les autres. Si on n’a pas voulu répondre à certaines attaques, c’est parce que nous vous comprenons », déclare-t-elle.

Le dossier tchadien est suivi de près par la FIFA. Elle n’avait pas hésité à rappeler à l’ordre les autorités politiques tchadiennes pour leurs « ingérences ».

A cet atelier, l’instance mondiale du football s’est fait représenter par son consultant mandataire pour l’Afrique, chargé de l’accompagnement des comités de normalisation, Me Happi Dieudonné. Ancien président du CONOR du Cameroun voisin, Me Happi Dieudonné, constate que le Tchad regorge des « talents extraordinaires » qui ne sont pas exploités.

Il invite les acteurs tchadiens à s’entendre. « Le monde du football est un monde où il y a beaucoup de passion. Vous savez que la passion et la raison ne font pas toujours bon ménage. Je voudrais que les acteurs du football du Tchad puissent démentir cela. Ce que je vois au Tchad, n’est rien comparé à ce qui se passe ailleurs », observe-t-il.

Les textes révisés concernent notamment le fonctionnement de la FTFA et le processus électoral en son sein.

Si la majorité des acteurs du football tchadien veulent par exemple que chaque candidat se présente au poste auquel il aspire, les textes internationaux disposent de l’élection par liste. Orientation que doivent suivre ces acteurs. Les textes révisés seront validés lors d’une assemblée générale.