C’est en tout, 80 leaders représentants des pays de l’Union africaine et de l’Union européenne qui répondront à ce sommet qui est à sa 6eme édition. Nous avons recensé quelques détails sur le déroulement des travaux à quelques heures de l’ouverture.

Après deux reports en 2020 et 2021, le rendez-vous qui réunit les chefs d’Etat et gouvernements des pays de l’Union africaine et de l’Union européenne s’ouvre ce 17 février à Bruxelles avec un format innovant.

La formule se présente comme une réponse de la Commission européenne aux desiderata des leaders africains. Au lieu d’un sommet décliné en une succession de déclarations comme par le passé, la 6ème rencontre UE-UA va se dérouler sous la forme de tables-rondes. A l’affiche, 7 tables rondes regroupant chacune 20 Chefs d’Etat. Elles se feront en 2 heures chacune, coprésidées par des Chefs d’Etats de l’UE et de l’UA. Selon l’Elysée (la France préside en ce moment l’UE pour six mois), les thématiques principales s’articuleront autour de : prospérité, santé, sécurité et environnement.

Prospérité : L’Europe souhaite accompagner la relance économique des pays africains après la crise liée au Covid 19. Parmi les initiatives envisagées, celle baptisée « Investing in Young Businesses in Africa », un soutien aux entrepreneurs et aux très petites et moyennes entreprises africaines. Les discussions dans ce sens ont l’objet des discussions en mai 2021, lors du sommet sur le financement des économies africaines. Il est également envisagé une évolution du traitement de la dette de certains pays, dont le Tchad. Il y aura également des soutiens dans le domaine de l’éducation, de la transition énergétique et des infrastructures.

Santé : Les dirigeants africains et européens devraient faire le point sur les efforts et besoins de l’Afrique en matière de santé, notamment un renforcement de la réponse à la pandémie de Covid 19. Au menu : le soutien des campagnes de vaccination. L’Europe s’engage à faire un don de près de 700 millions de doses de vaccins dont 450 millions pour l’Afrique d’ici l’été 2022. Il y a, par ailleurs, l’engagement de l’Europe à aider l’Afrique à développer sa propre production de vaccins. L’Afrique du Sud, le Rwanda, le Ghana et le Sénégal sont des pays éligibles pour cette initiative.

Sécurité : Le Sommet devrait également être le cadre d’échanges sur les modalités de financement de la sécurité par l’Afrique. Au programme : formation, équipement ou en soutien direct des forces africaines ou encore l’appui au secteur privé, paix sécurité et gouvernance.


Les enjeux climatiques et environnementaux

Ils sont en lice pour ce rendez-vous Europe-Afrique. Selon Pascal Canfin, député Renew au parlement européen (et ex ministre du développement en France), une solution est envisageable pour faire en sorte que l’Afrique arrête la déforestation qui conduit aux soucis majeurs de la dégradation de l’environnement. Elle va donc placer des restrictions en refusant de collaborer avec des entreprises qui raseraient par exemple une forêt pour exporter des matières premières vers les pays d’Europe.

Concernant la sensibilité à la crise climatique, l’objectif sera de mettre en œuvre des initiatives visant à réduire l’empreinte carbone en Afrique pour les trente prochaines années.


A la fin des travaux, une déclaration portant sur les conclusions du sommet est attendue. Un suivi des engagements sera aussi formalisé pendant le sommet.

Avec la newsroom francophone de l’UE-UA