Déjà 30 jours que le dialogue national inclusif et souverain a été lancé pour diagnostiquer les problèmes du Tchad et apporter des remèdes pouvant favoriser son essor. Il s’agit de 30 jours de débats, de sorties, des entrées et des frustrations.

20 août-20 septembre. Cela fait exactement un mois que les fils et les filles du Tchad sont en discussion au Palais des Arts et de Culture de N’Djaména. Discussions dont le but est de trouver des solutions aux problèmes majeurs de ce pays, classé avant-dernier sur le plan mondial. Durant ce un mois de débat, le bilan qu’on peut faire est mitigé, car il est agrémenté par beaucoup de sorties, (ceux qui ont jeté l’éponge), des entrées mais aussi des frustrés qui sont déterminés à aller jusqu’au bout.

Au nom d’une véritable inclusivité, les Associations de défense de droit de l’homme, l’église catholique, les organisations professionnelles ont décidé de mettre fin à leur participation à ce dialogue qu’elles considèrent trop exclusif. Mais leur sortie n’a pas empêché d’autres personnes qui se sont montrées pessimistes au départ, à proclamer leur participation. C’est l’exemple des certaines personnes se réclamant de la plateforme citoyenne Wakit Tamma et du parti Les Transformateurs.

L’Entente des églises et missions évangéliques du Tchad (EEMET) qui a jeté l’éponge après l’église catholique a finalement regagné la salle pour faire entendre sa voix et ce après avoir exposé leur mécontentement concernant le déroulement de ce dialogue, au président du Conseil militaire de transition.

Si l’ensemble de cette situation a poussé à la mise en place d’un comité de sage constitué des religieux et aînés, dont la mission est de convaincre les mécontents afin de donner à ce dialogue l’inclusivité clamée, il faut dire que sa proposition de suspendre le dialogue et mettre sur pied un nouveau présidium n’a pas a été acceptée.

Et alors que le dialogue tant vers sa fin, beaucoup de participants dénoncent la manière dont les débats sont conduits mais pas seulement… Vu la manière dont les choses se déroulent, « une chose est sûre, ce dialogue ne sera pas la dernière », écoute-t-on dans les coulisses.