Il y a 100 jours, l’opposant historique Saleh Kebzabo formait son gouvernement pour la deuxième phase de la transition. Moussa Mahamat Mahadi, président de la Dynamique citoyenne pour la protection des droits du consommateur (DCPDC) qui s’est confié à Tchadinfos estime que ce gouvernement n’a rien apporté dans le quotidien des Tchadiens.

Sa nomination à la tête du gouvernement a surpris plus d’un Tchadien que quand il était nommé vice-président du comité d’organisation du dialogue national inclusif et souverain (CODNIS). Celui qui s’est opposé au père (Idriss Deby Itno) durant toute sa présidence dit accepter d’entrer au gouvernement pour changer les choses de l’intérieur.

100 jours après sa nomination comme Premier ministre de transition, Moussa Mahamat Mahadi estime que le bilan est mitigé. Car, selon lui, en ce qui concerne le quotidien des Tchadiens, le panier de la ménagère se vide davantage due à la cherté de vie qui va crescendo. “Nous vivons une cherté de vie jamais égalée, les opérateurs s’enrichissent allègrement sur le dos des consommateurs. Cette transition semble occulter totalement le problème de cherté de vie“, déplore le président du DCPDC.

Pour lui, le sujet urgent auquel le gouvernement doit s’atteler est la cherté de vie car le souci premier des Tchadiens c’est de manger à sa faim. “Les Tchadiens ne sont pas intéressés par la politique, ils veulent juste que leur quotidien soit amélioré et le gouvernement doit s’atteler à celà. Le Tchadien a juste faim et cette situation de misère est exploitée par les politiciens”, dit-il.

Il renchérit qu’aujourd’hui, les consommateurs ne savent à quel saint se vouer et sont incapables d’intervenir dans le circuit économique et celà est dû à la faiblesse du pouvoir d’achat, conséquence du chômage criard. ” La fonction publique ne peut pas contenir tout le monde et il faut améliorer le climat des affaires afin de promouvoir l’entrepreneuriat qui est la solution au chômage”.

Pour clore, Moussa Mahamat Mahadi, souligne que l’opération “juste prix” à laquelle son organisation a aussi contribuer pour la mise en place afin de contrer la cherté de vie n’a pas fait long feu malheureusement parce que les commerçants semblent plus puissants. Le premier ministre à travers son gouvernement, appelle-t-il, doit exonérer les produits de première nécessité et en outre instruire les ministères des Finances et du Commerce afin que des brigades économiques soient constituées pour que cessent ” des spéculations dont sont victimes les Tchadiens”.