Au lendemain de l’encerclement de son domicile par les forces de l’ordre au quartier Ardep-djoumal, dans le 3ème arrondissement, pour motif que ledit domicile était octroyé au ministère de la Sécurité publique et de l’Immigration, le président du Parti socialiste sans frontière (PSF), Yaya Dillo Djerou Betchi, a animé une conférence de presse pour apporter des éclaircissements à cette situation.

“Au petit matin du 1er juin, à notre grande surprise, nous nous sommes réveillés encerclés par des centaines de véhicules de différents corps. Quelques heures après, le commandant 1er adjoint du Groupement mobile d’intervention de la police (GMIP) et un capitaine sont venus me présenter une copie d’une correspondance du ministre Secrétaire général du gouvernement datée du 28 avril et m’ont signifié qu’ils ont amené cette copie sur instruction de leurs chefs”, raconte Yaya Dillo Djerou Betchi.

Selon lui, plusieurs heures après, le Directeur général de la Police nationale est venu lui présenter une autre lettre signée du même ministre en date du 29 mai, lui intimant l’ordre de quitter les lieux. “J’ai demandé au directeur de la Police pourquoi la présence des forces de 3ème catégorie pour une maison légalement attribuée par l’État, sans respecter les procédures de retour au domaine. Il m’a répondu qu’il a reçu des instructions”, détaille le président du Parti socialiste sans frontières, Yaya Dillo Djerou Betchi.

Il dénonce par ailleurs l’instrumentalisation de la justice par la politique pour lui régler des comptes. Et persiste que cette maison qui lui a été affectée depuis 2008 par l’ancien ministre des Finances et du Budget, Abbas Tolli, aujourd’hui Gouverneur de la BEAC, ne fait l’objet d’aucun problème et que par ailleurs, pour raison d’ordre public, le gouvernement peut le lui retirer tout en respectant les procédures. “Je mets au défi quiconque de prouver que les deux lettres publiées sur les réseaux sociaux m’ont été transmises”, fait-il entendre. Toutefois, il dit qu’il va rétrocéder la maison au gouvernement pour tout usage public.