Face à d’éminents enseignants de l’université de Yaoundé 2-Soa, Yamsoumouna Ndimma Joël, a brillamment soutenu le 3 janvier sa thèse de doctorat en Droit public. Elle est placée sous le thème “souveraineté des Etats membres et zone de libre-échange continentale africaine”.

La souveraineté des États africains a été acquise après des luttes acharnées contre les colons et s’est aperçue très fragile face aux grandes puissances extérieures au lendemain même des indépendances. « Il a fallu que les États africains nouvellement indépendants, se regroupent au sein de l’Organisation de l’Unité Africaine en 1963 en vue de renforcer leur souveraineté, libérer tous les territoires sous domination et amorcer leur développement économique. À cet effet, à la sortie du plaidoyer à l’Organisation des Nations Unies dès 1976, les États africains ont très rapidement retrouvé le chemin de l’intégration africaine dont la formulation première est le Plan d’action de Lagos de 1980 qui a été renouvelé dans le Traité d’Abuja du 3 juin 1991 puis, concrétisé plus récemment par la création de la Zone de libre-échange continentale africaine », rappelle Yamsoumouna Ndimma Joël.

Après des efforts pour l’acquisition de la souveraineté et vu les exigences de l’intégration africaine, il constate qu’il n’est pas aisé pour les États africains de renoncer au monopole de la souveraineté absolue. Dès lors, poursuit Yamsoumouna, « la souveraineté des États membres est-elle préservée dans ou par la Zone de libre-échange continentale africaine ? La réponse à cette question n’est pas sans équivoque, car autant la ZLECAf est l’expression de la souveraineté des États membres, autant elle peut l’atténuer ».

A travers ce thème, Yamsoumouna Ndimma Joël, veut notamment contribuer à l’évolution du droit international africain et aider les États membres de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) à mettre en œuvre l’Accord portant création de ladite zone.

’Passionné des questions de l’intégration, l’avènement de la ZLECAF, a suscité en moi la curiosité de mettre en surface le paradoxe entre souveraineté et intégration africaine qui peine à atteindre ses objectifs’’, avance le candidat, encadré par le Professeur Bernard-Raymond Guimdo Dongo, agrégé de Droit public et de sciences politiques.

Après 3 heures d’échanges, le jury présidé par Alain Franklin Ondoua, agrégé en Droit public et doyen de la faculté des sciences juridiques et politiques de l’université de Yaoundé 2-Soa, a validé la thèse avec mention très honorable et les félicitations du jury.