Les États-Unis ont retiré Cuba de leur liste des États soutenant le terrorisme, une décision saluée par La Havane comme un pas dans la “bonne direction”, bien que l’embargo économique américain demeure en vigueur.
“Les États-Unis ont adopté des mesures qui vont dans la bonne direction, mais le blocus persiste“, a déclaré mardi le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez, sur le réseau social X, en référence à l’embargo imposé depuis 1962.
Cette décision intervient à quelques jours de la fin du mandat du président américain Joe Biden, qui avait précédemment exprimé son intention de réévaluer la politique américaine envers Cuba. En réponse, le gouvernement cubain a annoncé la libération de 553 prisonniers, une mesure saluée par la communauté internationale.
Cuba avait été initialement inscrite sur la liste des États soutenant le terrorisme en 1982, en raison de son soutien à des mouvements révolutionnaires en Amérique latine. En 2015, sous l’administration Obama, Cuba avait été retirée de cette liste, marquant un rapprochement historique entre les deux pays.
Cependant, en janvier 2021, l’administration Trump avait réintégré Cuba sur cette liste, invoquant le soutien présumé de La Havane à des groupes terroristes internationaux. Le retrait de Cuba de cette liste pourrait faciliter certaines transactions financières et lever des obstacles à la coopération internationale.
Néanmoins, l’embargo économique, qui limite les échanges commerciaux et financiers avec l’île, demeure en place, continuant d’affecter l’économie cubaine.
Des voix s’élèvent aux États-Unis et à l’international pour appeler à la levée complète de l’embargo, arguant qu’il entrave le développement économique et les réformes à Cuba. Toutefois, le Congrès américain, où les opinions divergent sur la politique à adopter envers La Havane, détient le pouvoir de lever ou de maintenir ces sanctions.