Les inondations ôtent le sommeil aux populations de certains quartiers du 9ème arrondissement de N’Djaména.

Les habitants du 9ème arrondissement de la capitale tchadienne, notamment ceux des quartiers Walia, Ndingagali et  Gardolé, ne dorment plus. Cette situation est provoquée par la montée exponentielle des eaux.

“L’eau de sel”, c’est le nom qu’on donne à ces eaux, qui, de coutume, montent vers la fin de la saison des pluies, dans ces quartiers. « C’est généralement la nuit que ça monte et ça sort de partout. Difficile d’avoir une nuit paisible », se lamente Ahmat, l’un des habitants du quartier Ndingagali.

Les habitants, munis de pelles et pioches, veillent pour éviter d’être envahis par les eaux. Malgré cette vigilance, ils sont limités dans leurs efforts et ces eaux prennent le dessus. Ce qui provoque des dégâts  humains et matériels.

Hommes, femmes et enfants, tout le monde est obligé de participer à l’effort collectif contre ce phénomène cyclique. « On se mobilise à 21h pour arriver parfois à maitriser l’eau à 23h, et la routine continue le lendemain », témoigne une femme âgée, tout en remplissant la tasse de son petit-fils, de sable.

Alors que le couvre-feu commence à 21h dans la capitale, même à 23h, les bras valides sont debout, entrain de renforcer la digue construite en 2013 par le gouvernement. « Si on ne fait pas cela, personne ne va le faire à notre place. Et au final, on sera obligé de quitter nos domiciles», ajoute cette dame.

Il n’y a pas que la fatigue et l’insomnie que ces inondations infligent à la population. Dans la soirée du 26 octobre, un pêcheur âgé d’une quarantaine d’années s’est noyé, non loin de la mairie du 9ème arrondissement. L’incident est survenu alors que ce dernier pêchait avec son garçon. Selon les témoins, la victime serait saoul.

Pour leur part, les autorités communales assurent faire des efforts pour secourir ces sinistrés, même si sur le terrain ce n’est pas l’avis des habitants.