Par un point de presse fait ce mercredi, 06 avril, la coordination des actions citoyennes, Wakit Tamma annonce la suspension des négociations relatives au dialogue national avec le Conseil militaire de transition et le gouvernement. Voici les raisons :

Le Tchad notre cher pays est entré dans une zone de turbulences d’une telle intensité que l’on est contraint de se demander s’il y a encore un pilote à bord“, décrie l’un des coordonnateurs de Wakit Tamma, Max Loalngar, lors du point de presse fait ce mercredi, 06 avril avant de dresser une longue liste des “injustices et des problèmes qui laissent perplexe” quant à la réussite de cette période de transition.

L’enlisement du dialogue de Doha, la prédominance de la violence au sein des forces de défense et de sécurité, la persistance de l’insécurité qui en découle et l’absence de toute volonté politique d’y mettre un terme, l’absence de toute justice… “, sont quelques-uns des problèmes qui ont réussi à décourager Wakit Tamma dans ses négociations avec la junte au pouvoir et son gouvernement.  

Pour Max Loalngar, tous ces problèmes sont autant des signaux alarmants et des raisons objectives pour ne plus croire et accepter le leadership du Conseil militaire de transition. “Comment comprendre que les militaires qui ont tiré sur la population les 24 et 25 janvier dernier n’ont pas été présentés devant le juge ? Que dire des auteurs des massacres du 09 février à Sandana ?“, s’interroge-t-il.

D’après lui, “il n’y a aucun doute, l’insécurité galopante dans ce pays est savamment entretenue par le système en place. Sinon que les auteurs de répressions de diverses manifestations…soient appréhendés et remis à la justice dans des meilleurs délais pour suite judiciaire appréciée“.

Wakit Tamma voit dans le rôle que joue la communauté internationale en cette période de transition “des manipulations à peine voilées tendant à maintenir le CMT au-delà de 18 mois illégalement imposés au peuple tchadien“.

Disons-le clairement, le CMT n’a aucune légitimité pour engager le futur du Tchad. C’est la vocation d’un dialogue véritablement national, clair, transparent, sincère, inclusif avec une participation égalitaire des populations à engager des reformes structurelles pour le bien de tous“, vocifère Max Loalngar.

Annonçant la suspension de ses négociations avec le Conseil militaire de transition, Wakit Tamma dit “non à la candidature du PCMT et à la candidature de tous les acteurs de la transition aux prochaines élections. Aussi il se révèle antithétique à la succession dynastique et clanique du pouvoir“.