Par un point de presse, ce mardi 24 mai, Wakit tamma maintient la marche du 28 mai et demande la fermeture des bases militaires françaises au Tchad.

Trois points étaient inscrits à l’ordre du jour. Il s’agit de l’arrestation des membres de Wakit tamma transférés à la prison de Moussoro, la marche prévue pour le 28 mai pour laquelle un certain nombre de problèmes se posent et le troisième point porte sur une demande récurrente de Wakit tamma concernant la relation avec la France.

Selon Soumaïne Adoum, un des porte-paroles de la plateforme Wakit tamma, la procédure d’arrestation de leurs membres n’est pas normale. “La toute première arrestation a été opérée au bureau du ministre de la Sécurité où les leaders sont piégés. Et d’autres arrestations qui ont été faites en ville dans la rue. Finalement ils se retrouvent incarcérés à Moussoro sans le respect de la loi”, souligne-t-il.

Pour le moment, le procès est prévu le 6 juin. Les avocats étant en grève, il n’est pas évident que ce procès aura lieu. “Depuis hier les prisonniers sont en grève de la faim de façon illimitée et vous savez que la conséquence de la grève sur la santé des personnes. En sachant que pour le moment le procès étant programmé pour le 6 juin, les avocats étant en grève, il n’est pas évident que le procès eu lieu, donc leurs vies sont en danger”, s’inquiète le porte-parole.

“A la fin de la marche du 14 mai, une marche pour le 28 mai a été annoncée par la coordination de Wakit tamma. On a déposé la lettre au ministère mais ils ont refusé. Ils ne veulent pas nous dire clairement qu’ils nous interdisent de marcher. Ils refusent de répondre”,précise-t-il. La marche du 28 mai est maintenue, a annoncé le porte-parole.

Soumaïne Adoum rappelle qu’il faut que les bases françaises ferment leurs portes sur toute l’étendue du territoire. “Nous insistons sur deux choses : soit la France elle-même décide de se séparer du dossier Tchad ou bien la présence militaire française s’arrête. La base militaire doit être fermée entièrement, y compris celle de N’Djamena”, martèle-t-il.