Le porte-parole de Wakit tamma Soumaine Adoum a animé un point de presse ce lundi 30 mai 2022 à la bourse du travail pour donner les raisons du report de la marche du samedi 28 mai 2022.


Selon Soumaïne Adoum, la décision du report de la marche était inévitable face à un risque de répression brutale des manifestants par les forces de l’ordre, avec un dépassement potentiel du seuil de brutalité atteint le 27 avril 2021 qui a fait 18 morts dont 17 à Ndjamena. “Telles que les choses se présentaient, un bain de sang était possible voire recherché. Les signes sont évidents les moyens des forces de l’ordre ont été étendus, diversifiés et les agents préparés. Les parades militaires dans la ville le long de la semaine le montrent bien“, détaille-t-il.

Selon lui, le Ministère de la Sécurité Publique a multiplié les provocations dans le but d’énerver les organisateurs et les pousser à la faute, fournissant ainsi les prétextes aux dérives policières. “Un scénario à la Maïdan serait envisagé derrière l’information distillée sur les risques terroristes ; le traquenard serait que des agents des forces de l’ordre pourraient être touchés ce qui justifierait de décupler leur brutalité“, commente le porte-parole.

Le but de ce scénario, analyse-t-il, vise à la fois à décapiter toute contestation anti-française. “Nous estimons que nous avons évité que des citoyennes et citoyens majoritairement jeunes soient exposés à des risques élevés de mort“, justifie-t-il.


Le porte-parole de Wakit Tamma se réjouit du fait que les Tchadiens ont compris et respect l’appel au report de la marche. « Serait-on dans un cas proche de Kouri – Bougoudi que nous ne cessons de condamner au passage. Nous notons la maturité de la population qui, malgré la frustration que lui a causé la décision de reporter la marche, a quand même respecté le mot d’ordre de Wakit Tamma“, à conclu Soumaine Adoum.