Le journaliste et analyste, Laldjim Narcisse a analysé les mobiles de l’échec de la marche Wakit Tama du 8 mai. Il pointe trois indicateurs.
La ville de N’Djaména a enregistré peu de mouvement de protestation ce samedi 8 mai. Pourtant, la coordination des actions citoyennes avait appelé à une manifestation contre la junte militaire au pouvoir depuis la mort du président Idriss Deby Itno. Elle réclame le retour à l’ordre constitutionnel et une transition civile.
Tôt le matin, des forces de l’ordre ont investi les axes stratégiques des manifestants. Elles ont investi plusieurs quartiers tels que Gassi, Abena, Chagoua Moursal et autres .
Pourquoi la marche a été peu suivie?
Trois indicateurs sont à l’origine de l’échec de la marche du 8 mai, a indiqué le journaliste et analyste, Laldjim Narcisse. Il cite d’abord les trois partis politiques qui ont quitté le navire en rejoignant le gouvernement de transition. Il s’agit de l’UNDR, du PLD et du MNCT. Les membres de ces partis ont tourné casaque. Ça fait partie des indicateurs, estime-t-il. “Les partis tels que l’Union nationale pour le développement et le renouveau UNDR, celui du Mouvement national pour le changement au Tchad (MNCT) et le parti pour les libertés et le développement (PLD) ont assez des militants”. Le deuxième mobile porte selon le journaliste et analyste sur la répression des forces de l’ordre sur les manifestants lors de la marche du 27 avril. “Ce qui a permis de disperser les manifestants”.
Non seulement les politiques et la police ont influé sur la marche, Laldjim Narcisse note aussi que l’attitude des parents a contribué à échec de l’opération. “Beaucoup de parents ont retenu cette fois-ci leurs enfants à la maison”. Pour remonter la pente, il faut encore un travail de sensibilisation de fond, a-t-il lâché.