La Coordination des actions citoyennes Wakit Tama a fait une sortie médiatique aujourd’hui 8 juin. Prête au dialogue, Wakit Tama propose des préalables telles qu’une Conférence inclusive et souveraine pour définir de manière consensuelle les organes de transition.

Wakit Tama par la voix de son coordonnateur, Me Max Loalngar, déclare ne pas être dans une démarche d’entrer dans les organes actuels avant un dialogue inclusif voulu par la masse populaire. “Nous voulons faire partie du processus de tenue et suivi du dialogue, qui seul, pourra permettre de définir les organes consensuels de transition y compris le Conseil national de transition et le gouvernement dans lequel nous entendons jouer pleinement notre rôle (…)”, lance le coordonnateur. Car, il estime que le processus en cours ne peut garantir la paix et un véritable Etat de droit qui implique toutes les couches de la société et se fonde sur l’égalité, l’équité, la transparence, etc. Or, actuellement, avance-t-il, c’est un Etat de fait qui nie la réalité de l’exclusion qui peut conduire aux ”mêmes drames” que le pays a déjà éprouvé.

”Le dialogue inclusif que les Tchadiens veulent doit être une assise souveraine qui se tiendra avec la facilité de la Communauté internationale, de l’UA, de l’UE, etc. Et compte tenu de son importance, les parties impliquées et Wakit Tama se propose de jouer sa partition en tant qu’acteur majeur de par sa représentativité et sa diversité”, explique-t-il.

C’est pourquoi, Wakit Tama pose des conditions à l’administration de fait et au CMT pour cette assise souveraine et inclusive imminente :

  • Le CMT doit montrer sa bonne foi et sa disponibilité au dialogue en libérant les marcheurs arrêtés, les prisonniers politiques, d’opinion, livrer à la justice les meurtriers des marcheurs, autoriser les partis politiques, etc. ;

– Opérer une mutation en s’ouvrant. Le CMT devra avoir une composante civile et une composante militaire ; “Car les forces de défense sont subordonnées aux civils, elles sont apolitiques”, pointe Dr Sitack Yombatinan B, membre de Wakit Tama.

– Le CMT doit modifier sa charte de pré-transition actuelle car “trop militarisée” et la consacrer comme base de gestion de la période conduisant au dialogue inclusif à organiser d’ici le 11 août, jour symbolique (indépendance du pays) pour unir tous les Tchadiens ; Il faut limiter l’action du CMT jusqu’au 11 août. Indiquer clairement que les principaux acteurs chargés de la période actuelle jusqu’à la fin de la transition ne doivent pas être candidats à la présidentielle et aux élections découlant de la transition, notamment les chefs de pouvoir exécutif, législatif et de gouvernement. Et indiquer que le gouvernement actuel est un gouvernement de pré-transition chargé de la gestion des affaires courantes et dont le mandat prendra fin à la Conférence nationale inclusive de transition.

  • Enfin, il faut créer avec consensus “un Comité indépendant et autonome pour la Conférence nationale inclusive de transition avec à sa tête des personnalités crédibles et suffisamment neutres politiquement pour restaurer la confiance (…)”.

Wakit Tama réitère sa volonté de battre le pavé si ses exigences ne sont pas prises en compte.

BACTAR Frank I.