Sous la gouvernance du Mouvement patriotique du salut (MPS) depuis 1990, quatre législatures ont été élues.

7 ans après sa prise du pouvoir par les armes, le MPS parvient, au bout de moult tentatives de dialogue et de réconciliation, à organiser les premières élections législatives de son règne. En deux tours, elles se tiennent entre février et mars 1997. Le parti né à Bamina, sort gagnant en obtenant 55 des 125 sièges. L’Union pour le renouveau et la démocratie (URD) d’Abdelkader Wadal Kamougué s’adjuge 33 sièges, constituant la deuxième force politique du pays. L’Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR) de Saleh Kebzabo remporte 15 sièges. L’UNDR lie une alliance avec le pouvoir, lui donnant une majorité confortable. Le perchoir est occupé par Abdelkader Wadal Kamougué.

Aux législatives de 2002, le MPS racle 113 sièges sur 155. Il est suivi du Rassemblement pour la démocratie et le progrès (RDP) et la Fédération, action pour la République, qui remportent chacun 10 sièges. L’UNDR et l’URD occupent respectivement 5 et 3 sièges. Nassour Ouaidou Guelendouksia, cadre du MPS, est élu président de l’Assemblée nationale. Saleh Kebzabo, candidat malheureux à la présidentielle de 2001, se retrouve dans l’opposition à l’issue de ces scrutins.

Le mandat de la 2e législature devrait arriver à terme en 2006 mais il a été prolongé à plusieurs reprises. Finalement, les forces politiques s’accordent et les législatives sont organisées en 2011. Le MPS et ses alliés décrochent 125 sièges sur 188. L’UNDR, le Rassemblement national pour la démocratie au Tchad (RNDT-Le Réveil) de Pahimi Padacké Albert, l’URD, la Fédération, action pour la République (FAR) de Ngarlejy Yorongar se consolent respectivement avec 9, 7,7 et 4 sièges.

Comme la législature de 2002, celle de 2011, va au-delà de son mandat, pliant bagage avec la prise du pouvoir en 2021 par les militaires. Un parlement de transition cède sa place à la 4e législature, élue les 28 et 29 décembre 2024. Sur 188 membres, le MPS obtient une fois de plus la majorité avec 124 députés. La deuxième force politique est le RNDT-Le Réveil avec une douzaine de députés. Viennent ensuite le RDP et L’UNDR avec 8 sièges chacun. A noter que toutes ces élections ont été contestées par l’opposition.